lundi 7 octobre 2013

93 % des entreprises de plus de 250 employés ont été victimes d’une infraction ou d’un vol de données l’an passé

Lors de mes formations, je sensibilise beaucoup de chefs d'entreprise et de salariés à la protection de leur savoir-faire.
Or, une grande majorité d'entre nous estime que "ces affaires-là n'arrivent qu'aux autres". Qu'étant une petite entreprise familiale dans un secteur d'activité a priori peu stratégique, nos données n'intéressent personne, et qu'on est à l'abri d'un vol ou d'un piratage informatique.
Si je dispose de nombre d'exemples pour contre-carrer ces idées reçues, j'ai décidé aujourd'hui de vous livrer un chiffre CHOC, qui, je l'espère, marquera vos esprits :

93 % des entreprises de plus de 250 employés ont été victimes d’une infraction ou d’un vol de données l’an passé

"Cela a représenté dans les cas les plus graves des pertes comprises entre 600.000 et 1 million d’euros. Aujourd’hui, 68 % des sondés estiment qu’une approche responsable de la protection de l’information est essentielle pour la réussite de leur entreprise », souligne Marc Delhaie, PDG d’Iron Mountain France.

Néanmoins, malgré cette "prise de conscience", moins de la moitié des entreprises (45 % ) ont mis en place une stratégie de gestion des risques pour l’information et contrôle son efficacité.
La protection des données ne figure malheureusement pas dans la liste des priorités des entreprises. D'ailleurs, près de la moitié des employés ne mesure pas l'importance de protéger l'information.
Empreintes de fatalisme, beaucoup d'entreprises estiment que, même avec des moyens supplémentaires, elles ne parviendraient pas à suivre les évolutions des risques pour l'information.

« Les entreprises aiment à parler d’intelligence économique. Mais il faut surtout éviter la « bêtise économique » qui consiste à laisser ses données accessibles à tout le monde… »

estime Philippe Trouchaud, associé PwC, spécialiste de la sécurité informatique.
Source : Les Echos Business, Cécile Desjardins, article du 28 août 2013.

lundi 2 septembre 2013

Usbek & Rica, le magazine qui tente de prédire le futur...avec humour!

Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec vous une lecture des plus réjouissantes pour toute personne intéressée par la futurologie, les voyantes avec leur boule de cristal, les inventions du futur, bref, le monde de demain.


Alors que le monde allait être plongé dans le plus grand chaos face à une fin du monde annoncée, j'ai découvert, fin 2012, un "magazine qui explore le futur" (audacieux à cette période-là!) :
Usbek & Rica
Les premières pages donnent le ton : elles reprennent les actualités des trois derniers mois et listent :
  • "Ce qui va rester (peut-être) dans 10 ans" (le vote du Sénat sur les cellules souches, parce que l'autorisation par la Chambre haute française de la recherche sur les cellules souches et l'embryon est passée sans faire de remous, malgré les enjeux bioéthiques qu'elle soulève), en souhaitant le "Bonjour" aux dernières actualités positives et potentiellement historiques (le stylo qui dessine en 3D).
  • "Ce qu'on aura oublié (sûrement) dans 6 mois" (la retraite sportive de Laure Manaudou, parce que la championne a beau n'avoir que 27 ans, on avait tous cru qu'elle était déjà à la retraite depuis son come-back raté), en disant "Au revoir" à des évènements, entreprises ou objets qui ont marqué notre époque ('encyclopédie Universalis publie sa dernière édition papier en 30 volumes collector, avant de passer au tout numérique)
Vient ensuite le "Best of du trimestre", où l'on trouve de véritables pépites, drôles, complètement délirantes (mais vraies!) ou dures. En numéro trois du classement printanier, l'on retrouve par exemple :
"L'animal du trimestre : la Licorne.
La Corée du Nord a annoncé avoir découvert la tanière de la licorne qu'aurait chevauchée le roi Tongmyong, entre 37 avant J.-C. et 19 avant J.-C. Enorme. Sauf que la tanière en question serait en fait celle d'un qilin, animal mythique doté d'un corps de cerf, d'une queue de vache et d'une tête de dragon. Nous voilà rassurés."
Les férus d'innovation ne seront pas déçus par les pages "Innovation" et "objets du futur", qui présentent quelques inventions récentes tout droit sorties des labos, et qui pourraient bien révolutionner le monde de demain. L'analyse des objets du futur est présentée sous la forme d'un diagramme symbolisant l'effet Whaouh (l'innovation nous laisse-t-elle pantois au premier coup d'oeil?), le facteur responsabilité (l'innovation est-elle à la fois éthique, écologique et sociale?), le critère transgénérationnel (l'innovation est-elle réservée à des natifs du numérique ou s'adresse-telle aussi aux individus nés au XXe siècle?), l'indice de persistance (l'innovation a-t-elle des chances de résister au temps et aux modes?) et le potentiel révolutionnaire (l'innovation est-elle en mesure de changer radicalement notre façon de vivre?). Personnellement, j'apprécie beaucoup cette approche de l'innovation.

Usbek & Rica présente ensuite un gros dossier. Rien qu'en lisant le titre, l'on peut croire à des élucubrations de fin de soirée où chacun refait le monde autour d'un verre (de limonade; bien sûr ;-)) :
"Ben moi, je te le dis! Je vais devenir Gourou! ça, c'est un métier d'avenir! Ouaip! Non seulement tu te fais un max de blé, mais en plus, t'as des nanas à la pelle. Suffit juste de leur dire qu'elles doivent coucher avec toi pour être sauvées.
- Ah ouaih, pas mal ton idée... Mais tu crois qu'on fera encore l'amour en 2050? On sera remplacé par des robots!
- J'en sais rien, je suis pas devin! Faudrait inventer une machine qui prédise l'avenir..."
Vu comme ça, cette conversation ne paraît pas très scientifique ni digne d'intérêt. Et pourtant, elle recense bien trois des derniers sujets traités dans les dossiers d'Usbek & Rica : "Les nouveaux gourous", "Faire l'amour en 2050", et "Comment prédire l'avenir (à peu de choses près)". Ces sujets sont ici traités en profondeur (avec sérieux et humour), à travers des entretiens d'experts et la présentation des tendances du secteur, et des dernières innovations.

A ce stade de la lecture du magazine, vous ne pouvez qu'être accro et en demander encore! Usbek & Rica vous propose alors une série de portraits de gens extraordinaires dont on ne parle pourtant pas dans les autres médias (par exemple : George Mougin, dont le projet vise à déplacer des icebergs afin de fournir de l'eau potable aux pays du sud) ou des visions prospectives de lieux, d'idées (les fermes urbaines).
Enfin, on termine son voyage au monde de l'utopie où l'on s'autorise à rêver un peu : "Et si, demain, ..."
Pour résumer tout cela, vous trouverez également des bandes dessinées qui illustrent d'une manière décalée l'itinéraire parcouru au fil des pages. Vous vous y perdrez forcément, car l'histoire racontée défie toute logique, mais c'est tant mieux! Car qu'y a-t-il de meilleur que de réveiller sa créativité et retrouver son âme d'enfant en imaginant des histoires abracadabrantes ?

Usbek & Rica est publié une fois par trimestre (pour cultiver l'impatience du prochain numéro!). Mais si je vous ai alléché, vous pouvez goûter au numéro actuel en cliquant sur le lien suivant :
http://usbek-et-rica.fr/#/1

Bonne découverte!
Et n'oubliez pas de me dire ce que vous pensez de ce magazine en me laissant un petit commentaire.
Je tiens à remercier "Dimi, ma petite cantine", qui ne sert que de délicieux repas sur le pouce à partir de produits ultra-frais, dans la ZAC de Saint-Egrève, et qui m'a fait découvrir ce magazine.(http://dimi.fr/)


lundi 22 juillet 2013

Exposition aux particules fines : le chiffre du jour

 D'après le dernier rapport de l'OMS, 80 % de la population européenne vit dans des villes exposées à des niveaux de pollution en particules fines (PM10 et PM2,5) supérieurs aux recommandations de l'OMS sur la qualité de l'air.


L'espérance de vie des Européens serait réduite de 9 mois en moyenne à cause de la pollution atmosphérique.

jeudi 11 juillet 2013

Le marché de la géothermie devrait plus que doubler d'ici 10 ans

Une étude de l'ADEME, conduite avec les professionnels de la filière géothermie et le cabinet CapGemini Consulting, prévoit que le marché mondial de l'électricité géothermique sera multiplié d'un facteur 2,3 d'ici 2023.

Production électrique d'origine géothermique : l'Islande, l'Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis exportent cette énergie. Source : Géothermie Perspectives / Ademe /BRGM
A ce jour, une quarantaine de pays produisent de l'électricité d'origine géothermique mais seuls cinq pays sont exportateurs de cette énergie : l'Islande, l'Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis.

Le marché mondial représente un chiffre d'affaires de 1,4 milliard de dollars, et pourrait atteindre 3,3 milliards d'ici 10 ans, grâce notamment à un fort développement en Afrique (x 9), en Asie / Pacifique (x 4), en Amérique Centrale / Caraïbes (x2) et en Amérique du Sud (créations). Le développement serait en revanche nettement plus modéré aux Etats-Unis (x 1,5) et en Europe (x 0,5), où cette énergie est déjà bien exploitée.
Crédit photo : e-pat (Flickr)

Source : Communiqué de presse de l'ADEME

jeudi 4 juillet 2013

La Commission Européenne vous consulte sur les nanomatériaux



Après la France, qui renforce son suivi des fabricants et utilisateurs de nanoparticules depuis cette année avec l'obligation de déclaration r-nano, c'est au tour de la Commission Européenne de se pencher sur le sujet. La Commission Européenne a en effet ouvert une consultation publique sur la modification des annexes du règlement Reach relatives aux nanomatériaux. 
Jusqu'à présent, le règlement Reach ne distingue pas les nanomatériaux des autres substances chimiques "normales". Il a d'ailleurs fallu attendre octobre 2011 pour que la Commission Européenne donne sa propre définition d'un nanomatériau : 

Un "Nanomatériau" est un matériau naturel, accidentel ou fabriqué contenant des particules simples, agrégées ou agglomérées dont au moins 50 % ont au moins une de leurs dimensions externes comprise entre 1 et 100 nm.  Dans certains cas, justifiés par des intérêts environnementaux, liés à la santé ou à la compétitivité, le seuil peut être abaissé jusqu'à 1 %. Par dérogation, les fullerènes, les  graphènes et les nanotubes de carbone avec au moins une de leurs dimensions externes inférieure à 1 nm sont considérés comme nanomatériaux.

Cette consultation, qui s'étend du 21 juin au 13 septembre, porte sur cinq options de clarification de la procédure d'enregistrement des nanomatériaux (plus de détails sur la nature physicochimique des nanoparticules, précisions sur les applications couvertes par la définition, précisions sur les évaluations de dangerosité...), et vise à en évaluer l'efficacité, les coûts et la sécurité associés.

"L'objectif de cette initiative est d'assurer une grande clarté s'agissant de la prise en compte des nanomatériaux par le règlement Reach et de l'évaluation en matière de sécurité", explique la Commission.
Ainsi, une proposition de révision des annexes de Reach, tenant compte des propositions formulées dans la cadre de cette consultation, devrait être proposée d'ici la fin de l'année.
N'hésitez donc pas à donner votre avis! (en anglais uniquement)

samedi 25 mai 2013

Qui a les clés pour innover ? Ou comment désactiver votre cerveau pour être plus créatif...

Lors de l'ouverture de la table ronde du Forum 4i, qui s'est tenu à Grenoble le jeudi 23 mai, Thierry Menissier, professeur de philosophie à l'Institut de l'Innovation (qui anime les Ateliers de l'Imaginaire de Grenoble), a posé cette question simple :
Qui a les clés pour innover?
Selon lui, la réponse se trouve dans la combinaison de trois composantes :
  • les inventeurs, les investisseurs et les industriels,
  • les pouvoirs publics, qui veillent à l'Intérêt Général,
  • un être hybride : l'usager-consommateur-citoyen
 Je vous propose, pour cet article, de nous intéresser à la première composante.

Les inventeurs


Geneviève Fioraso, Ministre de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur, a déclaré, en ouverture du Forum 4i :
 "Il faut cesser d'opposer Recherche et Innovation"
Son objectif est d'étendre l'ouverture des universités et des organismes de recherche vers les entreprises. Si l'état d'esprit et les objectifs ne sont certes pas les mêmes entre un chercheur à l'université et un chercheur d'une entreprise privée, ils restent cependant des inventeurs à part entière.

Une récente étude publiée dans Cognitive Neuroscience (Chrysikou E. & al, Noninvasive transcranial direct current stimulation over the left prefrontal cortex facilitates cognitive flexibility in tool use, Cognitive Neuroscience, 2013) montre qu'en désactivant une zone du cortex préfrontal gauche, les cobayes ont fait preuve de davantage de créativité quant à l'utilisation possible d'objets du quotidien. En effet, cette zone agirait comme une sorte de filtre de nos pensées inutiles, et donc de notre créativité. Cette découverte ne pourrait-elle pas révolutionner le futur de l'innovation et de l'invention? Les industriels pourraient ainsi "façonner" des inventeurs, en stimulant volontairement leur créativité. Une telle démarche (éthiquement contestable si elle ne concerne que des volontaires ?) pourrait fortement accélérer les avancées technologiques des prochaines décennies...

Les industriels

Or, l'étude menée par Ricoh et The Economiste Intelligence Unit révèle que les grands patrons européens s'inquiètent du rythme rapide de l'évolution technologique. Ils admettent que les changements technologiques impactent positivement la créativité et l'innovation, mais ont peur...de ne plus pouvoir suivre ! Ils redoutent notamment de ne pas réussir à adapter les processus de l'entreprise à ces évolutions technologiques.

Les investisseurs

Le Forum 4i est surtout l'occasion pour des start-ups de convaincre des investisseurs de soutenir leurs projets. Plusieurs investisseurs (3M New Ventures, Robert Bosch Venture Capital, Sony, Seb Alliance et Samsung) ont indiqué qu'ils étaient prêts à apporter jusqu'à plusieurs millions d'euros aux entreprises qui leur semblent les plus prometteuses dans des domaines d'activités variés. L'un d'eux a rappelé aux inventeurs, qui sont souvent des technologues mais pas forcément de bons communicants, que leur façon de présenter leur projet était essentielle : les investisseurs sont en quelque sorte leurs premiers clients, il faut donc les convaincre par un argumentaire commercial soigné. Force est de constater que la communication est souvent le point noir des start-ups!

La prochaine conférence européenne sur la R&D et l'innovation

La solution, afin qu'inventeurs, industriels et investisseurs accordent leurs violons, sera peut-être identifiée lors de la prochaine conférence européenne sur la R&D et l'innovation (CONCORDi-2013) qui se déroulera les 26 et 27 septembre à Séville, en Espagne. Cette conférence s'attachera en particulier à identifier les facteurs et les obstacles affectant la relation entre l'innovation et la croissance des entreprises européennes. L'investissement des entreprises en faveur de la R&D et de l'innovation sera abordé sous deux angles : l'accès des entreprises aux sources externes de financement, et l'utilisation stratégique des ressources internes.

Maintenant j'aimerais que vous répondiez à cette question dans les commentaires :   
Seriez-vous prêt à désactiver volontairement une zone de votre cerveau pour être plus inventif?
En effet, ce sujet me semble "brûlant", et je suis curieuse (par nature!) de connaître vos points de vue. Merci!

vendredi 3 mai 2013

Le bois énergie a de l'avenir!

Le bois énergie, en raison de la disponibilité et de son caractère renouvelable s'il est issu de forêts durablement gérées, est une énergie d'avenir face aux énergies fossiles.

En France, les forêts sont en pleine expansion : chaque année, 68 000 nouveaux hectares de bois sont plantés. Tant que le volume de bois prélevé ne dépasse pas cet accroissement, la ressource est renouvelable. A ce jour, seuls 60 % de cet accroissement annuel sont récoltés. (source : AGEDEN)

La filière bois-énergie contribue à l’entretien des forêts, ce qui évite les incendies et permet à la forêt de produire du bois d’œuvre. La filière bois-énergie utilise également les "déchets verts" liés à l'entretien des espaces ruraux et des forêts.


Le bois énergie est utilisé par trois secteurs :
  • Le secteur domestique représente les ménages qui utilisent le bois, essentiellement sous forme de bûches, pour le chauffage de leur habitat (maisons individuelles en grande majorité)

  • Le secteur collectif/tertiaire : ce secteur recouvre l'ensemble du chauffage collectif par chaudière bois, avec ou sans réseau de chaleur, pour l'habitat (résidences, HLM) et le tertiaire (bureaux, bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles…). Les écorces / sciures, broyats de DIB et plaquettes sont les combustibles les plus valorisés dans les chaudières collectives.
  • Le secteur industriel est composé principalement des entreprises de la filière bois - transformation du bois, fabrication de papier-carton et panneaux - qui valorisent leurs produits connexes en chaudière (écorces, sciures et liqueurs noires) pour assurer leurs besoins de séchage.(source : FIBRA)
Selon une étude récemment publiée par Xerfi (avril 2013), la consommation finale d'énergie issue de la biomasse – hors bois des ménages - a progressé de plus de 4% par an entre 2005 et 2011, alors que la consommation énergétique totale de la France a légèrement reculé sur la même période. Dans l'atteinte des objectifs 2020 en matière d'énergies renouvelables, le bois énergie pourrait, selon cette étude, contribuer à 70% aux marchés de la biomasse en France.

Par ailleurs, cette filière, souvent éclipsée par la photovoltaïque ou l'éolien, génère des retombées économiques considérables, de l'ordre de 27,4 milliards d'euros en Union Européenne pour 2011 (source : EurObserv'ER 2012). Les 274 000 emplois (source : EurObserv'ER 2012) se situent essentiellement dans le secteur forestier et la fourniture de combustible, mais aussi dans la construction et l'exploitation des centrales biomasse, sans oublier les activités de fourniture de technologies et de composants pour les installations de chauffage, la fabrication des chaudières et des poêles.

Néanmoins, la filière bois manque de structuration en amont : les 3,5 millions de propriétaires gagneraient à s'associer sous forme de coopératives. Les entreprises de la filière sont souvent de taille artisanale, et les investissements nécessaires pèsent souvent lourd sur leur comptabilité pendant plusieurs années. Pour les aider, le Fonds stratégique d'investissement bois (http://www.fonds-fsi.fr/) peut prendre des participations dans les entreprises de la filière bois.

L'industrie du bois énergie devra en outre rester attentive aux conditions de production de la biomasse importée (notamment hors UE), et notamment en mettant en place des critères de durabilité.

En complément, je vous invite à lire ou relire cet article sur l'importance de bien connaître sa filière, et où vous trouverez un schéma de la filière bois.

lundi 25 mars 2013

L'éolien offshore, une énergie dans le vent ?

L'éolien, un acteur majeur du mix énergétique

En 2011, l'éolien représentait 26,5 % des énergies renouvelables dans la consommation brute d'électricité des pays de l'Union Européenne (179,2 TWh), derrière l'hydraulique (46 %).

Part des énergies renouvelables dans la consommation brute d'électricité des pays de l'Union Européenne en 2011(Source : EurObserv'ER 2012)
      
L'éolien a même été le principal contributeur à l'augmentation de la production d'électricité d'origine renouvelable (+ 30 TWh par rapport à 2010, soit + 20,1 %).

Malgré les difficultés rencontrées par ce secteur (concurrence accrue des industriels chinois, américains, indiens et coréens ; crise financière; incertitudes liées à la réglementation et aux politiques nationales), l'éolien représente un chiffre d'affaires de plus de 32 milliards d'euros et emploie environ 270 000 personnes en Europe.

L'éolien offshore progresse partout... sauf en France


Le récent rapport EWEA sur les chiffres de l'éolien offshore en Europe indique que 293 turbines représentant 1 166 MW ont été connectées au réseau en 2012, soit une progression de 33 % sur un an. Ainsi, la puissance offshore totale atteint près de 5 GW, répartie en 55 parcs. 14 parcs supplémentaires sont actuellement en phase de construction et devraient porter la puissance totale à 8,3 GW d'ici fin 2014. La Grande-Bretagne arrive en tête avec 2,9 GW, suivie par le Danemark (0,9 GW) et la Belgique (0,4 GW). La France, quant à elle, est toujours à zéro...

Un troisième appel d'offres pour l'éolien offshore très attendu

France Énergie Éolienne souligne que le deuxième appel d'offres de 1 000 MW pour les zones du Tréport et de Noirmoutier ne suffira pas pour atteindre les objectifs fixés à 6 000 MW en 2020. Selon son Président, Nicolas Wolff :
"Il est désormais très urgent de lancer le troisième appel d'offres pour ajouter les 3 000 MW manquants".

L'éolien offshore favoriserait la biodiversité...

Une étude menée sur le parc Offshore Windpark Egmond aan Zee, aux Pays-Bas, s'est intéressée à l'impact écologique de ce parc sur la faune, en mesurant les changements de populations et de comportements observés chez les micro-organismes aquatiques, les poissons, les mammifères marins (phoques et marsouins) et les oiseaux (marins et migrateurs).
Elle révèle que les micro-organismes vivant sur le nouveau support (monopiles et amas de rochers) ont vu leur nombre augmenter significativement. De nouvelles espèces, telles que les moules, les étoiles de mer et les crabes sont même venus coloniser l'espace. Les poissons auraient trouvé refuge dans ces zones où la pêche est désormais interdite. Aucun effet n'a été réellement observé sur la trajectoire des oiseaux : si certaines espèces évitent le parc, le Grand Cormoran, au contraire, semble apprécier de sécher ses ailes sous le vent des pales. Aucune collision n'a été enregistrée durant cette étude. Le nombre de marsouins a augmenté à l'intérieur du parc, certainement en raison de la plus grande abondance de la ressource alimentaire et de la tranquillité des eaux. Les phoques semblent quant à eux avoir été perturbés par le bruit lors de la phase de construction du parc, notamment lors du forage et du martèlement des piles dans le fond marin.
En conclusion, les monopiles et les amas de rochers des éoliennes offshore constituent un nouvel habitat propice à la biodiversité marine. En revanche, il convient d'éviter des zones de passages d'oiseaux migrateurs.
http://iopscience.iop.org/1748-9326/6/3/035101/pdf/1748-9326_6_3_035101.pdf

...mais affecterait les dynamiques des vents et les circulations océaniques

Göran Broström, de l'Institut Météorologique Norvégien, a démontré que les fermes éoliennes offshore de grande superficie créent des phénomènes d'upwelling et de downwelling, qui modifient les circulations des vents et des courants océaniques.  Selon lui, la superficie du parc a plus d'impact que la densité des éoliennes dans ce parc. L'impact serait ressenti sur une surface 160 fois supérieure à celle du parc. Un des effets les plus critiques constatés réside dans une variation de quelques millimètres du niveau de la mer. L'étude se poursuit pour déterminer dans quelle mesure la température océanique est modifiée.
http://www.physicstoday.org/daily_edition/down_to_earth/egu_2012_potential_ecosystem_effects_of_offshore_wind_farms

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924796308001085

Au regard de ces deux études, il me semble que la modification des vents pourrait être l'une des raisons pour lesquelles les oiseaux évitent la zone.

jeudi 14 mars 2013

4 clés pour obtenir des informations sur les personnes que vous voulez contacter

Bonjour,

Je ne sais pas si c'est la journée de la Femme qui m'a inspiré ce thème, mais je suis agacée, en tant que femme chef d'entreprise, de recevoir certains courriers adressés à "Monsieur le Président" ou "Monsieur le Directeur", voire même : "Gaëlle GARIBALDI, Monsieur le Président", de la part d'un (très mauvais) prestataire en veille (le même qui me demande des devis en se faisant passer pour un étudiant alors qu'une simple recherche Google sur son nom m'indique bien qu'il est prestataire en veille, le même qui essaie encore une fois de m'obtenir un tarif en m'envoyant un e-mail info@commercial.fr sans signature!!!).
Certes les préjugés ont la vie dure, et il faut reconnaître que ceux qui envoient de tels courriers ont plus de chance de "taper dans le mille" sachant que les chefs d'entreprise sont bien souvent des hommes (15 % seulement des chefs d'entreprise sont des femmes), mais cela traduit surtout, à mon sens, une méconnaissance absolue de la personne à qui l'on s'adresse!!!
C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous donner 4 clés pour vous renseigner sur les personnes que vous voulez contacter.


PS : S'il m'arrive parfois d'envoyer des courriers "en masse" et non personnalisés, dans ce cas, j'indique "Madame, Monsieur" ou tout simplement "Bonjour" s'il s'agit d'un e-mail.

jeudi 28 février 2013

Findus ou l'importance de bien connaître sa filière!

Tout le monde a entendu parler de "l'affaire Findus" depuis quelques semaines...
C'est l'occasion pour moi de vous rappeler combien il est important de bien connaître ses fournisseurs, les fournisseurs de ses fournisseurs,... et de se positionner dans sa filière.


D'abord, qu'est-ce qu'une filière? 
Une filière représente l'ensemble des acteurs impliqués dans la fabrication d'un produit, de la matière première jusqu'au consommateur, voire jusqu'à la deuxième vie du produit en cas de recyclage.
Les cœurs de métier de ces acteurs sont différents. Par exemple, si l'on étudie la filière bois, le métier d'un sylviculteur est différent de celui d'un charpentier, qui est lui-même différent de celui d'un ébéniste ou encore d'un fabricant de papier!
Exemple de la filière bois (crédit : fibra.net)

On le voit, les différents maillons de cette chaîne apportent de la valeur au produit final. C'est pourquoi l'on parle de chaîne de valeur. Une entreprise n'est qu'une petite composante de sa filière et est interconnectée avec les autres acteurs. C'est pourquoi il est si important d'avoir une vision d'ensemble de sa filière pour bien connaître son environnement, identifier les enjeux, anticiper les opportunités...et les menaces, et se positionner stratégiquement.

Comment mieux connaître ma filière?
Pour obtenir des informations générales sur votre filière et en connaître les acteurs, renseignez-vous auprès des organisations professionnelles associées qui disposent généralement d'annuaires et d'études relatives à leur marché, étudiez les fiches sectorielles proposées par exemple par l'INSEE, l'APCE ou les sites ministériels, consultez les études de marché publiées sur le sujet, lisez la presse spécialisée ou rendez-vous sur les salons professionnels qui sont aussi des mines d'informations!

N'oubliez pas de vous intéresser aux fournisseurs de vos fournisseurs, et à leurs capacités financières, leurs moyens de production, etc...

Dans le cadre de son parcours Formation Veille Technologique, LYNKS Veille consacre un module entier à la connaissance de sa filière. Plus d'informations sur les formations LYNKS Veille ici.



lundi 18 février 2013

Découvrez les acteurs grenoblois de la filière HYDROGENE

L'hydrogène se positionne comme une énergie d'avenir. La région grenobloise rassemble de nombreux acteurs de la filière, tels que Air Liquide, McPhy, Symbio FCell, ou encore le CEA-LITEN.
Je vous invite à découvrir ces principaux acteurs à travers ce reportage proposé par l'AEPI, l'Agence d’Études et de Promotion de l'Isère.

mardi 12 février 2013

Vous utiliserez des nanoparticules en 2014? Faîtes votre déclaration sur r-nano!

Un nouvel avis s'adressant aux entreprises produisant, distribuant et important des substances à l'état nanoparticulaire et aux laboratoires publics et privés de recherche est paru début janvier. 

Il porte sur la mise en place d'un dispositif de déclaration obligatoire des quantités et des usages des substances à l'état nanoparticulaire produites, distribuées ou importées en France.

Ce dispositif a pour objet de mieux connaître les nanomatériaux et leurs usages, de disposer d'une traçabilité des filières d'utilisation, d'une meilleure connaissance du marché et des volumes commercialisés et enfin de collecter les informations disponibles sur les propriétés toxicologiques et écotoxicologiques.

La déclaration des substances à l'état nanoparticulaire entre en vigueur le 1er janvier 2013 : les premières déclarations seront donc relatives à l'année 2012.
La déclaration doit être adressée par voie électronique, par le biais du système d'information développé spécialement à cet effet : https://www.r-nano.fr avant le 1er mai 2013.

Consultez l'avis intégral :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026872478&dateTexte=&categorieLien=id

mardi 5 février 2013

Retour sur les accidents technologiques de 2011

Connaissez-vous la base ARIA? Sûrement si vous êtes directeur ou ingénieur HSE d'une installation classée... mais l'exploitez-vous vraiment pour vos propres retours d'expériences?

La base ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents) du Ministère du Développement Durable recense depuis 1992 les accidents et incidents concernant notamment des installations classées. Les accidents enregistrés sont majoritairement français, mais la base intègre également des évènements étrangers. Ces informations font l'objet d'une analyse poussée et d'un retour d'expérience, partagés avec les acteurs de ces filières.

1842 évènements ont été enregistrés en 2011,
dont 945 impliquent des installations classées françaises.
L'incendie et le rejet de matières dangereuses sont des types d'accidents courants. L'explosion, la projection ou la chute d'équipements sont certes plus rares, mais ont souvent un potentiel catastrophique bien supérieur.
Les activités concernées sont principalement les industries chimiques et pharmaceutiques (13 %), l'agriculture (11 %), la métallurgie (11 %), la récupération et le traitement des déchets (11 %). Néanmoins, ramené au nombre d'établissements sur le territoire, ce sont les raffineries qui sont les plus touchées, avec une fréquence de 2 accidents par an et par établissement, contre 0,2 pour l'industrie chimique et pharmaceutique.

Conséquences humaines
En 2011, 16 des 900 accidents recensés aux conséquences connues ont provoqué le décès de 20 personnes : 14 employés et 6 personnes du public. 214 accidents ont blessé 633 personnes, dont 71 % d'employés, 19 % des secours et 10 % appartenant au public.


Conséquences économiques
Les dommages matériels, constatés dans 3 accidents sur 4, peuvent être conséquents, de même que les pertes d'exploitation liées à la destruction partielle ou totale des outils de production. Dans 14 % des cas, l'accident a engendré une période de chômage technique.
Conséquences environnementales
La pollution atmosphérique est la principale conséquence environnementale constatée.
Données ayant servi à l'élaboration des graphiques, issues de l' Inventaire 2012 des accidents technologiques, Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.

Pour en savoir plus sur les accidents technologiques, rendez-vous sur www.aria.developpement-durable.gouv.fr . Vous y trouverez notamment des fiches détaillées sur des accidents historiques, mais aussi des "flashs" , pour diffuser rapidement des retours d'expériences ciblés. Une collection de CD-Rom rassemblant les retours d'expériences sur les accidents industriels est disponible sur simple demande au BARPI : srt.barpi@developpement-durable.gouv.fr.

lundi 4 février 2013

Entreprises innovantes : protégez votre savoir-faire!

Aujourd'hui, plutôt qu'un long discours, j'ai envie de partager avec vous une vidéo "choc" pour vous inciter, entreprises innovantes, à protéger votre savoir-faire.
Voici "un cas d'école", que nous avons proposé cette semaine aux étudiants en première année d'école de commerce à Grenoble Ecole de Management, dans le cadre du cours "Management Stratégique de l'Information et Intelligence Economique". Il s'agit d'un documentaire de Lundi Investigation, datant de 2005, sur l'affaire Gemplus, qui retrace comment le créateur de la carte à puce s'est fait progressivement déposséder de son savoir-faire.
Vous y verrez à quel point une entreprise innovante représente un potentiel stratégique pour un pays.

Après avoir regardé cette vidéo, dîtes-moi si vous pensez que votre entreprise peut elle aussi, subir ce genre de menaces, ou si au contraire, vous ne vous sentez pas du tout concerné. 
Dîtes-moi quels sont les moyens que vous avez mis en oeuvre pour protéger votre savoir-faire. Partagez vos propres expériences (piratage de site web, vandalisme de vos locaux, vol de portables...).

Vos retours me permettront d'affiner la prochaine formation que je développe actuellement sur la protection du savoir-faire. Merci d'avance pour votre participation!

Le reportage dure environ 40 à 45 minutes, et est suivi d'un échange avec les journalistes.

vendredi 18 janvier 2013

La plus grande distance parcourue en véhicule à énergie solaire

Toujours dans ma série : "J'veux du soleil!", voici un record que j'ai eu envie de partager avec vous :
Marcello Da Luz (un Canadien) a parcouru 15 000 kilomètres en 140 jours au volant de sa voiture à énergie solaire "Power of One".
Celle-ci dispose, sur sa partie supérieure, de 893 cellules photovoltaïques. Elle est équipée de batteries Li-ion, qui permettent de stocker l'énergie accumulée dans la journée pour rouler la nuit.
Power of One sur le cercle polaire (copyright xof1)

Notons tout-de-même que, si ce n'est pas une Subaru, cette voiture est capable d'accélérer de 0 à 85 km/h en 6 secondes seulement, et d'atteindre une vitesse de 120 km/h! Son autonomie, quant à elle, serait de 500 km par grand beau temps, ce qui n'est pas le cas tous les jours... ou de 200 km sur batterie (la nuit).
Bon, le volume du coffre n'est pas optimal pour partir en vacances avec sa tribu...

Plus d'infos sur "Power of One".

mardi 15 janvier 2013

Comment protéger vos idées innovantes?

Lorsqu'on est une PME, on ne sait pas toujours comment s'y prendre pour protéger ses idées et ses innovations. La Chambre de Commerce et d'Industrie de la région Rhône-Alpes a publié à cet effet un guide pratique sur la Propriété Intellectuelle "De l'idée au marché".
Ce guide a été rédigé par les partenaires de ce projet (CCIR Rhône-Alpes, CCIT de Lyon, CCI de Paris). Ce guide a été conçu pour tous ceux -inventeurs et dirigeants de TPE/PME, responsables R&D- qui transforment les idées en "réelles innovations".
Vous pouvez télécharger ce guide en cliquant ici.

vendredi 11 janvier 2013

La tour solaire, un projet fou!

Est-ce la neige qui m'inspire cette envie de chaleur? Allez savoir! En ce début d'année plutôt froid, je vous propose "la minute qui réchauffe":
Avez-vous déjà entendu parlé de la tour solaire?
Il s'agit d'une invention pharaonique destinée à produire de l'énergie.

Imaginez une région chaude : Australie, Namibie, Espagne, Arizona... L'air y est...chaud.
Imaginez maintenant que vous recouvriez une plaine d'un immense préau au toit de verre (la canopée): l'air, sous le préau y serait encore plus chaud, non? Un peu étouffant, même...
Imaginez maintenant que vous placiez une immense cheminée (la tour) s'élevant vers le ciel, au centre de ce préau. Vous devinez ce qui va se passer : l'air chauffé au sol va vouloir s'élever par cette cheminée (rappelez-vous : la chaleur monte!).
Disposez une série de turbines au pied de la tour, et produisez de l'énergie!
Voilà, nous y sommes! C'est le principe de la tour solaire.

Principe de la tour solaire, image de EnviroMission
Plusieurs projets devraient voir le jour dans les prochaines années (s'ils obtiennent les financements nécessaires) en Australie, en Namibie, en Arizona. A titre d'exemple, voici les caractéristiques du projet de Buronga, en Australie :
  • Une cheminée de 990 m de haut (encore plus haut que le plus haut gratte-ciel existant à ce jour, Burj Khalifa à Dubaï, 828 m de haut, soit 163 étages!) en matériaux composites (hyper légers! Comment être sûr qu'elle ne va pas s'envoler? Elle comporte une structure identique aux rayons d'une roue de vélo)
  • Un collecteur de 7 km de diamètre, soit 38,5 km2 de verre et de plastique (il en faut, de la place!).
  • Température de l'air chauffé dans la cheminée : 70 °C.
  • Vitesse de l'air dans la cheminée : 15 m/s (54 km/h).
  • 32 turbines.
  • Puissance prévue : 200 mégawatts (soit la production d'électricité pour environ 200 000 logements, pas mal!)
  • coût : 2 € / W (ce qui est moins cher que la production par panneaux photovoltaïques, mais plus cher qu'une centrale à charbon!)
 Alors, la tour solaire, une solution d'avenir?
Je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous pour en savoir plus :