lundi 3 décembre 2012

Tendance techno : Le biomimétisme ou la nature comme source d'innovation

La visite du salon Pollutec m'a confirmé l'émergence d'une nouvelle tendance :  
le BIOMIMETISME 
ou comment s'inspirer 
de la nature pour innover.

Tout d'abord, sachez que le terme « biomimétisme » désigne l’imitation par les humains dans leurs activités de certaines propriétés remarquables des systèmes biologiques. Il peut s’agir d’imiter une forme observée dans la nature à l’échelle macro, micro voire nanoscopique, un procédé biologique ou encore un ensemble d’interactions présentes au sein d’un écosystème. On parle dans ce dernier cas d’écomimétisme.

Dans le monde de l’industrie, sont développés des produits et technologies biomimétiques s’inspirant d’une forme ou d’un procédé remarquable observés chez un être vivant. Outre le Velcro dont je vous ai déjà parlé, on peut citer par exemple :
- les matériaux bio-inspirés : matériaux aéro- ou hydrodynamiques inspirés de la peau de requin, matériaux autonettoyants imitant la feuille de lotus, recherche sur la biominéralisation pour révolutionner les conditions de fabrication des matériaux résistants…
- la conception de structures plus aérodynamiques : au Japon le nez du TGV Shinkansen est inspiré du bec du martin pêcheur,
- les énergies renouvelables : éoliennes imitant les mouvements des ailes d’insectes ou la structure de la nageoire de baleine, énergies marines imitant la forme des algues, de la queue du thon ou du requin, prototypes de feuilles faisant de la photosynthèse artificielle…
- le recours à la biocatalyse pour effectuer des réactions dans des conditions douces,
- le stockage de CO2 sous forme de calcaire grâce à des organismes bioconvertisseurs (projet européen CO2solstock)

Source : Étude sur la contribution du biomimétisme à la transition vers une économie verte en France : état des lieux, potentiel, leviers.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Etude-sur-la-contribution-du.html

Sur Pollutec, j'ai repéré plusieurs entreprises fondées sur le principe de la bio-assistance (détourner des organismes vivants pour répondre à des défis technologiques) :

J'ai également noté une utilisation accrue de la Nature comme indicateurs de pollution :
  • Apilab, qui utilise les abeilles comme outils de mesure de la pollution de l'air dans un périmètre de l'ordre de 3 kms (mesure de polluants spécifiques autour d'un site industriel, par exemple).http://www.apilab.fr/home
  • Elisol Environnement, qui utilise les vers microscopiques (la nématofaune) pour surveiller la qualité des sols.http://www.elisol.fr/
  • Watchfrog, qui utilise des larves d'amphibiens ou de poissons qui "s'allument" (émission de fluorescence) en présence de polluants.http://www.watchfrog.fr/
Ces méthodes de mesure, peu ordinaires, reposent également sur le capital sympathie des petites bébêtes.
Cette tendance semble d'ailleurs se confirmer, puisque un article publié dans Nature ce mois-ci par Thomas Custer indique la possibilité de suivre les oiseaux pour surveiller la pollution (et la dépollution) de certains sites. Voir l'article : 


Et vous, vous inspirez-vous de la Nature pour innover?

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